Les aspects juridiques de la validation des acquis de l’expérience suite à un bilan de compétences

La validation des acquis de l’expérience (VAE) est un dispositif qui permet à toute personne d’obtenir une certification professionnelle en faisant reconnaître son expérience professionnelle et extra-professionnelle. Le bilan de compétences, quant à lui, est un outil pour aider les individus à analyser leurs compétences et leurs aspirations professionnelles. Dans cet article, nous allons explorer les aspects juridiques liés à la VAE suite à un bilan de compétences.

Le cadre légal de la VAE et du bilan de compétences

La validation des acquis de l’expérience est prévue par le Code du travail aux articles L6411-1 et suivants. La loi française reconnaît depuis 2002 le droit à la VAE pour toutes les personnes ayant une expérience professionnelle d’au moins un an dans le domaine visé par la certification. Quant au bilan de compétences, il est encadré par les articles L6313-1 et suivants du Code du travail.

Il convient de souligner que la VAE est accessible à tous, sans condition d’âge, de niveau d’études ou de statut (salarié, indépendant, demandeur d’emploi…). Le bilan de compétences peut être effectué dans le cadre du compte personnel de formation (CPF) ou hors CPF selon les cas.

Les acteurs impliqués dans la VAE et le bilan de compétences

Plusieurs acteurs interviennent dans la démarche de VAE et de bilan de compétences. Tout d’abord, il y a les organismes certificateurs tels que les ministères, les branches professionnelles ou les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA). Ces organismes sont chargés de valider les acquis de l’expérience et de délivrer la certification correspondante.

Il y a également les organismes réalisant le bilan de compétences, qui accompagnent les individus dans leur démarche d’analyse et d’évaluation de leurs compétences. Ces organismes doivent être habilités par un organisme certificateur et respecter un cahier des charges précis.

Enfin, il y a les candidats à la VAE eux-mêmes, qui doivent fournir un dossier détaillé de leur expérience professionnelle et extra-professionnelle pour prétendre à une certification.

La procédure juridique de la VAE suite à un bilan de compétences

La démarche de VAE suit plusieurs étapes, dont certaines sont communes avec celles du bilan de compétences. La première étape consiste en une phase d’information et d’orientation, durant laquelle le candidat prend connaissance des certifications disponibles, des conditions d’accès et des modalités pratiques pour y accéder.

Suite au bilan de compétences, le candidat peut choisir la certification qui correspond le mieux à ses aspirations professionnelles et préparer son dossier. Il doit alors rassembler les preuves de son expérience (attestations de travail, témoignages, réalisations…) et décrire précisément les compétences acquises. Cette étape est cruciale, car le dossier doit être suffisamment convaincant pour obtenir la validation de l’organisme certificateur.

Parallèlement à la constitution du dossier, le candidat peut bénéficier d’un accompagnement personnalisé par un organisme spécialisé. Cet accompagnement vise à aider le candidat à structurer son dossier et à préparer l’entretien avec le jury.

Une fois le dossier finalisé, il est soumis à l’organisme certificateur qui évalue les acquis de l’expérience du candidat et décide de la validation partielle ou totale des compétences. En cas de validation partielle, le candidat peut suivre une formation complémentaire pour acquérir les compétences manquantes.

Les recours possibles en cas de refus de validation des acquis

Si le candidat n’obtient pas la validation espérée, il dispose de plusieurs possibilités pour contester cette décision. Il peut tout d’abord demander un nouvel examen de son dossier auprès de l’organisme certificateur, en apportant des éléments complémentaires ou en sollicitant une révision des motifs du refus.

En cas d’échec, le candidat peut également saisir la commission nationale de la certification professionnelle, qui statuera sur son recours. Si cette voie ne donne pas satisfaction, il reste possible de saisir le juge administratif compétent pour demander l’annulation de la décision de refus.

En résumé, la validation des acquis de l’expérience suite à un bilan de compétences est une démarche complexe qui implique différents acteurs et une procédure juridique précise. Les candidats doivent être rigoureux dans la constitution de leur dossier et peuvent bénéficier d’un accompagnement pour optimiser leurs chances d’obtenir la certification visée. En cas de refus, plusieurs recours sont à leur disposition pour contester cette décision.

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