
Conduire sous l’emprise de l’alcool est un facteur majeur d’accidents de la route. Pour prévenir ces drames, le code de la route encadre strictement la consommation d’alcool au volant. Découvrez les différentes réglementations en vigueur et les sanctions encourues en cas d’infraction.
Les seuils légaux d’alcoolémie et le contrôle routier
La limite légale d’alcoolémie autorisée pour les conducteurs est fixée à 0,5 gramme d’alcool par litre de sang, soit 0,25 mg par litre d’air expiré. Pour les jeunes conducteurs titulaires du permis depuis moins de trois ans, ce seuil est abaissé à 0,2 gramme par litre de sang (0,10 mg par litre d’air expiré). Ces seuils s’appliquent également aux conducteurs professionnels.
Les forces de l’ordre sont habilitées à effectuer des contrôles d’alcoolémie, que ce soit lors de contrôles routiers systématiques ou en cas de comportement suspect. Le contrôle peut être réalisé avec un éthylotest ou une prise de sang. Si le taux dépasse la limite autorisée, le conducteur est en infraction.
Les sanctions encourues pour conduite sous l’emprise de l’alcool
Conduire avec un taux d’alcoolémie supérieur à la limite légale constitue une infraction au code de la route, sanctionnée différemment selon la gravité de l’infraction :
- Infraction légère (taux d’alcoolémie entre 0,5 et 0,8 gramme par litre de sang) : amende forfaitaire de 135 euros, retrait de 6 points du permis de conduire et éventuelle immobilisation du véhicule.
- Infraction grave (taux d’alcoolémie supérieur à 0,8 gramme par litre de sang) : délit puni d’une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 euros, retrait de 6 points du permis, suspension ou annulation du permis pour une durée maximale de trois ans, immobilisation du véhicule et participation obligatoire à un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
En cas d’accident ou de récidive, les sanctions sont aggravées. Le conducteur encourt alors une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à quatre ans, une interdiction de conduire certains véhicules et l’obligation d’effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
L’éthylotest anti-démarrage et les dispositifs préventifs
Pour dissuader les conducteurs tentés par l’alcool au volant, des dispositifs préventifs ont été développés. Parmi eux figure l’éthylotest anti-démarrage (EAD), qui empêche le démarrage du véhicule si le taux d’alcoolémie du conducteur est supérieur au seuil légal. Ce dispositif peut être imposé par un juge en cas de récidive ou sur décision préfectorale dans le cadre d’une suspension de permis.
En outre, il est recommandé aux automobilistes de s’équiper d’un éthylotest personnel pour vérifier leur alcoolémie avant de prendre la route. Si le test est positif, il est préférable d’attendre que l’organisme élimine l’alcool ou de solliciter un autre moyen de transport (taxi, VTC, transports en commun).
La sensibilisation et l’éducation à la sécurité routière
La prévention des risques liés à l’alcool au volant passe également par une sensibilisation et une éducation à la sécurité routière. Les campagnes de communication et les stages de sensibilisation visent à rappeler les dangers de l’alcool au volant et les sanctions encourues en cas d’infraction.
Dans le cadre de la formation initiale au permis de conduire, les futurs conducteurs sont informés des règles encadrant la consommation d’alcool au volant et des conséquences d’une conduite sous l’emprise de l’alcool. De même, les stages post-permis permettent aux conducteurs novices d’approfondir leurs connaissances en matière de sécurité routière.
En résumé, le code de la route encadre strictement la consommation d’alcool au volant, avec des seuils légaux d’alcoolémie et des sanctions en cas d’infraction. Les contrôles routiers, les dispositifs préventifs et la sensibilisation à la sécurité routière sont autant de moyens mis en œuvre pour lutter contre ce fléau responsable de nombreux accidents mortels.