Contrat de travail en CDI : comment fixer les horaires de travail ?

Le contrat de travail en CDI est un élément clé pour la stabilité et la sécurité des salariés. Il est donc important de bien déterminer les horaires de travail pour assurer une bonne organisation et un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Découvrez comment fixer les horaires de travail dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée.

1. Les dispositions légales concernant les horaires de travail

Avant de fixer les horaires de travail, il est essentiel de connaître les dispositions légales qui encadrent cette question. La durée légale du travail est fixée à 35 heures par semaine pour un emploi à temps plein. Toutefois, il existe des dérogations possibles, notamment en cas d’accord collectif ou individuel permettant la mise en place d’heures supplémentaires ou d’un aménagement du temps de travail.

En matière d’horaires, le Code du travail prévoit des règles spécifiques pour la répartition des heures sur la journée et la semaine. Par exemple, il impose un repos quotidien minimum de 11 heures consécutives et un repos hebdomadaire minimum de 35 heures consécutives (24 heures + 11 heures), généralement le dimanche.

L’employeur doit également respecter certaines obligations en matière d’affichage des horaires, notamment dans les entreprises où plusieurs équipes se succèdent. Il est ainsi tenu d’afficher les horaires de chaque équipe et de prévoir un délai de prévenance en cas de modification des horaires. Ce délai est généralement fixé à 7 jours, sauf accord collectif prévoyant un délai différent.

2. La fixation des horaires de travail dans le contrat

Les horaires de travail doivent être précisés dans le contrat de travail, qui doit mentionner la durée hebdomadaire du travail, la répartition des heures sur la semaine et les jours travaillés. Si l’entreprise applique un aménagement du temps de travail, celui-ci doit également être précisé dans le contrat.

Lors de la signature du contrat, l’employeur et le salarié peuvent convenir d’un horaire individualisé, c’est-à-dire adapté aux besoins spécifiques du salarié (exemple : horaires décalés pour les parents). Toutefois, cet horaire doit respecter les règles légales et conventionnelles en vigueur.

Il est également possible de mettre en place un horaire variable, sous réserve que les conditions suivantes soient remplies :

  • La durée quotidienne de travail ne dépasse pas 10 heures ;
  • La durée hebdomadaire moyenne sur une période de référence ne dépasse pas 44 heures ;
  • Le respect des repos quotidien et hebdomadaire est assuré.

Dans ce cas, le contrat doit préciser les plages horaires fixes et mobiles, ainsi que les modalités de contrôle et de décompte des heures de travail.

3. Les modifications d’horaires en cours de contrat

En cours de contrat, l’employeur peut être amené à modifier les horaires de travail pour des raisons diverses (réorganisation, besoin accru de personnel, etc.). Toutefois, il ne peut imposer unilatéralement une modification des horaires sans l’accord du salarié concerné. Il doit donc obtenir son consentement par écrit, après lui avoir présenté les raisons et les conséquences de la modification.

Si le salarié refuse la modification proposée, l’employeur peut soit renoncer à la modifier soit engager une procédure de licenciement pour motif économique. Dans ce dernier cas, il devra respecter les règles spécifiques à ce type de licenciement (consultation du comité social et économique, recherche d’une solution de reclassement, etc.).

Il est important de souligner que la modification des horaires ne doit pas entraîner une modification du contrat de travail en lui-même. Par exemple, un passage d’un emploi à temps plein à un emploi à temps partiel nécessite un avenant au contrat initial.

4. Le respect du droit à la déconnexion

Dans un contexte où le travail à distance et les nouvelles technologies sont de plus en plus présents dans le monde professionnel, il est essentiel de veiller au respect du droit à la déconnexion. Ce droit permet aux salariés de ne pas être tenus de répondre à des sollicitations professionnelles en dehors de leurs horaires de travail.

Les entreprises d’au moins 50 salariés doivent mettre en place des dispositifs permettant d’assurer la déconnexion des salariés (charte, accord collectif, etc.). Les employeurs ont également un rôle à jouer dans la sensibilisation et la prévention des risques liés à la surconnexion.

En conclusion, fixer les horaires de travail dans un contrat de travail en CDI nécessite une connaissance approfondie des règles légales et conventionnelles en vigueur. Il est important d’associer le salarié à cette démarche afin de trouver un équilibre entre les impératifs de l’entreprise et ses besoins individuels. Le respect du droit à la déconnexion constitue également un enjeu majeur pour préserver la santé et le bien-être des salariés.

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